« Francophones, néerlandophones : comment dialoguer avec l’autre ? »
Dans le cadre du projet européen, la Fondation P&V a choisi de traiter le thème de travail suivant : « Dialogue interculturel et diversité linguistique ». En effet, cette thématique permet de nous inscrire dans l’actualité brûlante de notre pays, une fois de plus plongé dans une crise institutionnelle depuis les élections fédérales de juin 2007. La Belgique est menacée d’éclatement ; les responsables politiques flamands réclament plus d’autonomie, voire un système confédéral et les francophones restent sur leurs positions. Ce cercle vicieux rend aujourd'hui la Belgique de plus en plus difficile à gouverner.
La structure politique du Royaume est complexe. Depuis 1993, la Belgique est un Etat fédéral composé de trois régions -flamande, wallonne et la région bilingue Bruxelles-Capitale- et de trois communautés linguistiques -flamande, française (Wallonie-Bruxelles) et germanophone. La Belgique a trois langues officielles : le français, le néerlandais et l’allemand. Seule la région flamande est unilingue, la région wallonne comprenant la communauté germanophone.
Structure de la population en Belgique (2008)
Région de Bruxelles-Capitale (bilingue à majorité francophone) : 1.048.491 hab.
Région flamande : 6.161.600 hab.
Région wallonne (la communauté germanophone compte 74.565 habitants) : 3.456.775 hab.
Total : 10.666.866 hab.
Entre le Nord et le Sud du pays, le fossé s’accroît et les revendications se durcissent. Les clichés sur l’une ou l’autre communauté linguistique ont la vie dure :
· Les Flamands sont racistes, extrémistes, égoïstes et austères.
· Les Wallons sont pauvres, paresseux, fêtards et profiteurs.
· Bruxelles est une ville trop sale, avec trop de francophones, trop d’étrangers et trop de criminalité.
Selon la presse, le pays ressemblerait à un baril de poudre. Les hommes politiques et les médias portent certainement une lourde responsabilité dans cette crise où tous les coups contre l’autre « camp » linguistique semblent permis. Bien que de nombreux Belges soient porteurs d’une double culture, francophones et néerlandophones se rencontrent peu, en dehors de Bruxelles, de la Côte ou des Ardennes. Les problèmes de langue contribuent largement à cette méconnaissance de l’Autre. Le bilinguisme est très peu développé : pas de journaux bilingues, pas de chaînes de télévision bilingues. Depuis 1988, l’enseignement n’est plus une compétence du gouvernement fédéral et en-dehors de Bruxelles, l’apprentissage de la langue de l’autre communauté est facultatif. La Belgique a ainsi définitivement raté le pari du bilinguisme.
Comment la Belgique pourrait-elle promouvoir le dialogue des cultures et favoriser le « mieux vivre ensemble » dans une société ouverte et plurielle alors que ses deux communautés linguistiques sombrent dans le repli identitaire ?
Dans ce contexte peu favorable au dialogue interculturel, une consultation citoyenne sur le thème spécifique de la diversité linguistique nous paraît pertinente et originale. Toutefois, bien que le pays compte trois langues officielles, nous allons volontairement nous limiter aux deux communautés linguistiques majoritaires de notre pays : les francophones et les néerlandophones.
Dans le cadre du projet européen, la Fondation P&V a choisi de traiter le thème de travail suivant : « Dialogue interculturel et diversité linguistique ». En effet, cette thématique permet de nous inscrire dans l’actualité brûlante de notre pays, une fois de plus plongé dans une crise institutionnelle depuis les élections fédérales de juin 2007. La Belgique est menacée d’éclatement ; les responsables politiques flamands réclament plus d’autonomie, voire un système confédéral et les francophones restent sur leurs positions. Ce cercle vicieux rend aujourd'hui la Belgique de plus en plus difficile à gouverner.
La structure politique du Royaume est complexe. Depuis 1993, la Belgique est un Etat fédéral composé de trois régions -flamande, wallonne et la région bilingue Bruxelles-Capitale- et de trois communautés linguistiques -flamande, française (Wallonie-Bruxelles) et germanophone. La Belgique a trois langues officielles : le français, le néerlandais et l’allemand. Seule la région flamande est unilingue, la région wallonne comprenant la communauté germanophone.
Structure de la population en Belgique (2008)
Région de Bruxelles-Capitale (bilingue à majorité francophone) : 1.048.491 hab.
Région flamande : 6.161.600 hab.
Région wallonne (la communauté germanophone compte 74.565 habitants) : 3.456.775 hab.
Total : 10.666.866 hab.
Entre le Nord et le Sud du pays, le fossé s’accroît et les revendications se durcissent. Les clichés sur l’une ou l’autre communauté linguistique ont la vie dure :
· Les Flamands sont racistes, extrémistes, égoïstes et austères.
· Les Wallons sont pauvres, paresseux, fêtards et profiteurs.
· Bruxelles est une ville trop sale, avec trop de francophones, trop d’étrangers et trop de criminalité.
Selon la presse, le pays ressemblerait à un baril de poudre. Les hommes politiques et les médias portent certainement une lourde responsabilité dans cette crise où tous les coups contre l’autre « camp » linguistique semblent permis. Bien que de nombreux Belges soient porteurs d’une double culture, francophones et néerlandophones se rencontrent peu, en dehors de Bruxelles, de la Côte ou des Ardennes. Les problèmes de langue contribuent largement à cette méconnaissance de l’Autre. Le bilinguisme est très peu développé : pas de journaux bilingues, pas de chaînes de télévision bilingues. Depuis 1988, l’enseignement n’est plus une compétence du gouvernement fédéral et en-dehors de Bruxelles, l’apprentissage de la langue de l’autre communauté est facultatif. La Belgique a ainsi définitivement raté le pari du bilinguisme.
Comment la Belgique pourrait-elle promouvoir le dialogue des cultures et favoriser le « mieux vivre ensemble » dans une société ouverte et plurielle alors que ses deux communautés linguistiques sombrent dans le repli identitaire ?
Dans ce contexte peu favorable au dialogue interculturel, une consultation citoyenne sur le thème spécifique de la diversité linguistique nous paraît pertinente et originale. Toutefois, bien que le pays compte trois langues officielles, nous allons volontairement nous limiter aux deux communautés linguistiques majoritaires de notre pays : les francophones et les néerlandophones.
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