lundi 8 décembre 2008

Fondation P&V | Note d'intention - Francophones, néerlandophones : comment dialoguer avec l'autre ?

"Francophones, néerlandophones : comment dialoguer avec l’autre ?"
Un forum d'histoires

1. Introduction
Nous allons expliquer ci-après le mode de fonctionnement du volet Fondation P&V du projet européen portant sur le dialogue interculturel. Ce projet européen vise trois objectifs :

- Développer une plateforme permettant de réfléchir au dialogue culturel, à la signification du concept et à sa relation avec la citoyenneté européenne;
- Comparer la perception et l’expérience pratique au sein de la vie en société des différents états membres;
- Lancer un dialogue interculturel entre les différents groupes de travail.

La Belgique a décidé de choisir le thème de la diversité linguistique comme sujet de participation. A cet effet, nous souhaitons lancer un forum d'histoires racontées par quelque quarante à cinquante citoyens volontaires.

Pour commencer, nous allons exposer brièvement la problématique telle qu’elle se pose. Ensuite, nous parlerons de la façon dont nous considérons ce sujet et dont nous souhaitons l'aborder. Par après, nous expliquerons notre méthode de travail. Pour terminer enfin, nous allons décrire l'organisation des réunions de nos groupes de travail.

2. “This is how the story goes” ou la diversité linguistique en Belgique
Depuis 1993, la Belgique est un Etat fédéral. Le Royaume est divisé en 3 régions (la Flandre, Bruxelles et la Wallonie) et 3 communautés linguistiques (flamande, française et germanophone). En chiffres, la Belgique se présente comme suit:

Population belge (2008)
- Région de Bruxelles Capitale: bilingue, avec une majorité de francophones : 1.048.491 hab.
- Flandre: majorité de néerlandophones : 6.161.600 hab.
- Wallonie: majorité de francophones avec une petite population de germanophones (74.565 hab.)- : 3.456.775 hab.
- Total : 10.666.866 hab

L'histoire du pays est marquée par les conflits linguistiques. La fameuse frontière linguistique est considérée comme l'une des trois lignes de faille (avec les conflits entre catholiques et libéraux d’une part, entre la gauche et la droite d’autre part) qui ont régulièrement entraîné des conflits et divergences politiques au fil de l'histoire de la Belgique.

Le conflit communautaire s'est récemment exacerbé. Il est généralement décrit – principalement par les médias – comme une discorde entre les deux groupes linguistiques les plus importants: les francophones et les néerlandophones. Il n'est pas rare que cela se passe d'une façon telle que ces deux communautés linguistiques sont de facto des ennemis historiques qui se confrontent de manière brutale.

Il est frappant de constater que le conflit communautaire actuel est marqué par l'absence de dialogue entre les communautés linguistiques. Il est très probable que le bilinguisme ait perdu du terrain, certainement en Flandre. Par ailleurs, les communautés linguistiques n'ont pas d'enseignement en commun, pas de médias en commun, pas de politique culturelle partagée ni de partis politiques communs. Dans les faits, les communautés s'éloignent l'une de l'autre sur le plan culturel.

C'est en raison de cette situation que, dans le cadre du projet européen portant sur un dialogue interculturel, la Fondation P&V a opté pour un dialogue entre les groupes linguistiques. Etant donné que nous perdons le dialogue et le contact, celui qui parle une autre langue est en quelque sorte considéré comme un 'étranger'. On tombe alors par la force des choses dans des clichés, stéréotypes et préjugés qui bloquent véritablement la communication interculturelle entre les différents groupes de population.

Peut-être ceci constitue-t-il une bonne raison de commencer par le commencement et ce, en réunissant les parties 'en guerre'. Ce qui permettra de réapprendre à connaître et à comprendre l'histoire de l'autre. Tel est précisément l'objectif de nos groupes de travail. Nous souhaitons stimuler l'interculturel en mettant directement en contact un groupe de citoyens. Pas pour provoquer la discussion mais bien pour écouter les histoires des autres et relancer ainsi le dialogue.

3. “You know the story” ou pourquoi une histoire?
Etant donné que celui qui ne parle pas la même langue est parfois considéré comme un 'étranger', une conversation directe s'avère souvent difficile. Par ailleurs, elle se heurte essentiellement à une série de clichés et de préjugés. Nous avons donc décidé de tenir compte de cette réalité et nous voulons justement mettre ces "préjugés" en évidence lors de nos réunions. Nous prenons donc comme point de départ des histoires ou témoignages en rapport avec la diversité linguistique en Belgique. Il n'est aucunement question de discussion politique relative à l'actuel conflit communautaire. Deux raisons expliquent notre démarche: la première se situe au niveau de la société même. Nous souhaitons en effet accorder de l'attention à la façon dont une société s'organise. La deuxième raison se situe au niveau des groupes de travail et concerne la dynamique d'un dialogue. Je vais donc expliquer les deux motivations qui expliquent notre choix méthodologique d'un forum d'histoires.

3.1 “The moral of the story” ou la perspective du discours
Pour former une identité, des individus mais aussi des sociétés entières utilisent des histoires. Les histoires servent bien souvent à expliquer une position personnelle, mais aussi à justifier nos problèmes et échecs. Certains affirment que l'homme est en fait un animal qui raconte des histoires.

Nous éprouvons cependant aussi le besoin, en tant que société, de trouver une façon de nous organiser et surtout, de justifier notre ordre social. Au fil de notre histoire, des récits ont servi à cet effet de moyen d'accès. Depuis les mythes grecs jusqu'à Hollywood, des histoires sont utilisées pour expliquer aux autres nos émotions, nos valeurs et nos habitudes.

Lorsque ces histoires sont utilisées pour concrétiser des normes et valeurs sociales, elles sont parfois appelées des discours. Les discours peuvent être considérés comme des histoires générales qui tentent de conférer une unité à un groupe d'individus. Ce qui signifie que nous utilisons une histoire comme moyen d'expliquer - à nous-mêmes et aux autres - le passé et le présent d'une société.

Ces discours sont toujours repris par un groupe déterminé dans la société et sont compris par la plupart des gens. Ils sont surtout importants lorsque des problèmes surgissent entre un groupe déterminé et le reste de la société. En ce sens, les discours sous la forme d'histoires exercent une fonction thérapeutique. Nous sommes ainsi en mesure d'exprimer nos problèmes et nos sentiments sous une forme que nous connaissons particulièrement bien. Une histoire nous aide à définir et à interpréter notre environnement et ce qui s'y passe.

Le fait que les histoires jouent un rôle dans la détermination, l'explication et l'utilisation de valeurs sociales a été illustré dans l'étude de Bonilla-Silva, Lewis et Embrick. Ces auteurs ont démontré comment les Américains ont tenté de justifier leur attitude vis-à-vis de leurs concitoyens noirs à l'aide d'une série d'histoires récurrentes (2004). David Boje a également démontré comment les gens utilisent des structures de récit dans la vie de tous les jours. Il a suivi les membres du personnel d'une société d'accessoires de bureau et a découvert qu'ils expliquaient la société et le rôle qu'ils y jouent à l'aide d'une histoire (1991). Il a constaté que de nombreux entretiens mutuels concernant le travail étaient 'moulés' dans une structure de récit bien déterminée. Comme si l'organisation complexe d'une société était ainsi plus facile à cerner pour les travailleurs. Barbara Czarniawska donne un exemple similaire lorsqu'elle a recueilli les histoires de mécaniciens et conclut: “The technicians’ stories are not ‘organizational stories’; they are ‘stories that organize’” (p.40, 2004). Le fait que les valeurs et problèmes sociaux peuvent être facilement transposés dans des structures narratives a été démontré de façon originale par Sabine Chalvon-Demersay. A l'aide d'une analyse de 817 scénarios télévisés envoyés pour un concours, elle a démontré que l'on retrouvait toujours les mêmes discours sociaux. En dépit de la grande variété de thèmes et de sujets, elle a malgré tout toujours retrouvé à quel point l’absence de liaison sociale entre autres, constitue un manque. Ceci explique également l’importance de l’impact exercé par les médias sur le développement social et la constitution de valeurs. Ils présentent sans cesse des histoires sur le monde dans lequel nous vivons et les problèmes qui nous entourent. De cette manière, les médias peuvent agir comme une sorte de psychanalyste qui transpose nos angoisses, nos doutes et nos sensations de malaise en histoires compréhensibles, que celles-ci se soient réellement produites ou non.

En ce qui concerne la diversité linguistique également, nous avons tous notre histoire 'prête'. Ceci avant tout parce que les 'adversaires' ne sont pas toujours en contact direct. Donc, si nous voulons comprendre la problématique entre francophones et néerlandophones, il faut avant tout apprendre à connaître les histoires qu'ils racontent les uns sur les autres. Comment la disparité entre ces deux communautés est transposée dans une structure d'histoires. Quels stéréotypes, clichés et préjugés sont utilisés pour ce faire? Si nous souhaitons organiser un forum d'histoires, c'est avant tout parce que nous estimons que les histoires représentent des mécanismes importants au sein d'une société et que c'est par le biais d'une histoire que nous pouvons exprimer et communiquer le plus facilement nos idées et nos frustrations. Nous espérons dès lors que les groupes de travail vont nous raconter leurs histoires concernant 'l'étranger' qui parle une autre langue. Ceci afin de parvenir à mettre à nu le discours social sous-jacent.

3.2 “Tell me your story” ou le dialogue public
Mais il y a une autre raison pour laquelle nous avons délibérément choisi de créer un forum d'histoires. Et elle concerne la dynamique de groupe en elle-même. Le problème que l'on rencontre souvent lors des conversations dans un groupe est qu'elles dégénèrent régulièrement en discussions virulentes. Le grand inconvénient d'une conversation est en effet qu'elle exige parfois beaucoup d'efforts de la part des participants. Tout le monde n'a pas la capacité de formuler très précisément ses idées. Et tout le monde n'est pas sûr non plus de son avis. Le grand inconvénient est que l'on assiste à l'apparition d'une majorité silencieuse ou d'un groupe de gens qui ne savent ou n'osent plus rien dire. Nous voulons malgré tout connaître la pensée de ces gens et savoir ce qu'ils ont réellement vécu. Il n'est pas toujours nécessaire de savoir qui a raison, mais nous pouvons toutefois tenter de tirer des enseignements l'un de l'autre.

C'est donc la raison pour laquelle nous ne souhaitons pas que notre dialogue interculturel revête la forme d'une discussion ou d'un débat. Nous désirons au contraire mettre sur pied un forum d'histoires. Nous sommes en effet d'avis qu'il est impossible que tout le monde entame le dialogue en étant dénué de préjugés. Nous voulons dès lors que ces gens bénéficient de la possibilité d'exprimer ces préjugés, ces clichés et ces stéréotypes sans être interrompus par les autres participants. Un forum d'histoires constitue la meilleure façon d'y parvenir.

Partant de cette idée, un forum d'histoires est susceptible de présenter deux avantages dans la pratique. En premier lieu, il peut nous aider à permettre aux participants de développer une identité au sein du groupe. Par ailleurs, les autres participants seront ainsi mieux à même de comprendre la perspective de cette identité.

Le fait que raconter une histoire peut nous aider à développer une identité, est avant tout à mettre en rapport avec la façon dont cela nous permet d'exprimer nos propres expériences et de les relier entre elles. Une histoire nous permet d'effectuer une reconstruction de ce que nous savons, de ce que nous avons vu ou entendu. A l'intérieur de notre histoire sociale, nous pouvons nous transformer et/ou transformer les autres en 'personnages' reconnaissables.

Ceci nous amène au deuxième avantage d'un forum d'histoires. A savoir la possibilité de comprendre le point de vue ou la perspective de l’autre. Nous pouvons ainsi comprendre les histoires comme une manière de faire clairement comprendre à un autre la façon dont nous voyons les choses. Nous pouvons par exemple expliquer plus facilement quand et comment quelque chose s'est passé. Ainsi, l'autre connaît l'histoire qui vous concerne ainsi que vos points de vue. Dans un dialogue de groupe, nous pouvons dès lors mieux identifier nos interlocuteurs.

De ces deux façons, un forum d'histoires peut ainsi faire le lien entre les participants afin qu'un dialogue public devienne possible avec un nombre minimum de participants silencieux. Ce lien est indispensable pour lancer le dialogue entre les deux communautés linguistiques.

4. “Let’s get the story straight” ou la recherche d'une meilleure histoire
L'objectif de nos groupes de travail est de susciter un dialogue interculturel et non pas une discussion interculturelle. Un dialogue qui permet en fin de compte de trouver une solution ou, à tout le moins, une meilleure histoire. Pour ce faire, nous allons réunir à cinq reprises un groupe de gens et les confronter avec leurs histoires ou témoignages mutuels. L'objectif de ces réunions est donc triple : raconter des histoires, réfléchir ensemble à ces histoires et rechercher la 'meilleure' histoire.

Pour commencer, il nous appartient d'inciter les participants à nous faire part de témoignages, expériences et préjugés et de leur permettre de les partager sans être dérangé. Nous voulons leur offrir la possibilité d'exprimer plus facilement leur point de vue en tant que francophone ou néerlandophone. La meilleure façon d'y parvenir est de leur permettre de raconter tout cela dans une histoire ou un témoignage.

Est-ce le but de ne pas communiquer les uns avec les autres? Que du contraire! Mais seulement lors d'une seconde phase. Après avoir entendu les histoires des autres, nous pourrons comprendre un peu mieux les autres participants et nous connaîtrons leur point de vue.

Pour rendre ensuite possible une réflexion concernant les histoires, une analyse scientifique des histoires racontées sera effectuée. Le but est d'extraire du lot les histoires les plus populaires. Quels sont les clichés, stéréotypes et préjugés les plus fréquemment rencontrés ? Quels sont les problèmes qui se présentent le plus souvent dans un pays bilingue ? Nous nous mettrons donc en quête de quelques histoires récurrentes et nous les présenterons à nouveau. Nous espérons ainsi susciter un dialogue nuancé et non pas une discussion virulente.

Pour terminer, ce dialogue devra également nous permettre d'aboutir quelque part et de préférence de nous amener à une histoire commune. Nous voulons obtenir une histoire reconnaissable aussi bien par les francophones que par les néerlandophones. Pour arriver à ce résultat, nous n'allons pas seulement comparer les histoires entre elles mais nous allons également rechercher les histoires positives et négatives que les deux groupes linguistiques racontent l'un sur l'autre. Nous espérons dès lors pouvoir reconstituer une image globale dont le résultat sera une histoire 'translinguistique'.

Concrètement, cela signifie que nous allons répartir les cinq réunions comme suit:

Un forum d'histoires, de quoi s'agit-il? (26 novembre 2008)
Lors de la première réunion, nous voulons surtout motiver les participants et leur expliquer en quoi consiste un forum d'histoires. Nous devons notamment leur expliquer pourquoi nous voulons qu'ils nous racontent des histoires et comment ces histoires peuvent finalement conduire à un dialogue. Pour y arriver, nous allons leur fournir des explications concernant l'origine et le but de l'étude mais également leur procurer quelques exemples d'histoires.

A la fin de cette première réunion, les participants repartiront avec une mission concrète: ils devront réfléchir à une histoire négative. Ce qui signifie que, sur la base de leurs expériences, de celles d'autres personnes ou des médias, ils pourront présenter un témoignage illustrant pour eux l'un des problèmes causés par la diversité linguistique en Belgique.

Premier forum d'histoires (13 décembre 2008)
L'objectif de la deuxième réunion est d'offrir aux participants la possibilité de raconter leur histoire chacun à leur tour. Ceci se passera dans un premier temps en petits groupes. Un dialogue plus général pourra ensuite être mené. Les francophones et les néerlandophones pourront faire comprendre dans leur langue quels sont les problèmes et comment ils considèrent leur position ou celle des autres.

A la fin du premier forum d'histoires, les participants pourront déjà aider les chercheurs à poser les jalons de leur discours. Ceux-ci pourront se mettre à réfléchir une première fois au contenu de ces histoires et se demander pourquoi elles sont racontées.

Feed-back aux participants (4 février 2009)
La troisième réunion devrait déjà – sur la base des histoires – permettre de lancer un dialogue. Les chercheurs auront eu le temps d'analyser les histoires négatives et d'examiner à quel point elles sont générales. L'objectif est de donner un feed-back de certaines histoires et de soumettre quelques questions aux participants:

· Estiment-ils que ce discours est reconnaissable ?
· Estiment-ils que ce discours est compréhensible ?
· D'où provient à leurs yeux ce discours (médias, hommes politiques, histoire, …) ?
· Les participants sont-ils d'accord avec le discours ?

En fin de compte, le but est de tester le quotient de 'véracité' et le quotient de 'reconnaissance' des histoires. Qu'en pense le groupe?

A la fin de ce dialogue public, nous chargerons à nouveau les participants d'imaginer une histoire. Cette fois cependant, ils devront réfléchir aux avantages d'un pays bilingue comme la Belgique. En quoi cela peut-il se révéler utile ? Quelles sont les expériences positives vécues par les participants avec l'autre communauté linguistique ? Ou par quelle histoire concernant les 'autres' ont-ils été agréablement surpris ?

Deuxième forum d'histoires (7 mars 2009)
A partir de ce moment, nous souhaitons suivre plus ou moins le même mode de travail que lors des deux réunions précédentes. Nous permettrons à nouveau aux participants de raconter des histoires et nous leur demanderons de réfléchir aux raisons de ces histoires. Mais cette fois, l'accent sera mis sur les avantages de la diversité linguistique. Nous créerons donc un forum faisant la part belle aux histoires positives. Les participants seront à nouveau répartis en groupes. Il y aura ensuite une discussion plénière au sujet des histoires racontées.

Une histoire générale (6 mai 2009)
La dernière réunion doit être une synthèse de toutes les réunions précédentes. Nous voulons vérifier en compagnie du groupe entier ce que ces histoires nous ont appris. Et comment on pourrait peut-être raconter une autre histoire à l'avenir. Le but – nous l'espérons – est d'infirmer les histoires négatives en les plaçant à côté des histoires positives. Nous voulons donc que les participants recherchent eux-mêmes dans les histoires positives des réponses aux histoires négatives. En fin de compte, nous pourrons imaginer tous ensemble une histoire générale reconnaissable par les deux communautés linguistiques.

5. Bibliographie
- Boje, David M., (1991). ‘The storytelling Organization: A study of Story Performance in Office-Supply Firm’. Administrative Science Quarterly, 36, p. 106-126.

- Bonilla-Silva, E., Lewis, A. & Embrick D. G. (2004)’ “I Did Not Get That Job Because of a Black Man...”: The Story Lines and Testimonies of Color-Blind Racism’ Sociological Forum, Vol. 19, 4, p. 555-581.

- Chalvon-Demersay, Sabine (1994) Mille scénarios : Une enquête sur l’imagination en temps de crise. Paris, Éditions Métailié, p.193.

Aucun commentaire:

Projet CID : Citoyenneté, Interculturalité, Dialogue

"Citoyenneté, Interculturalité, Dialogue" est un projet transnational inscrit dans le programme "L'Europe pour les citoyens" de la Direction générale Education et Culture de la Commission européenne. Ce projet est porté par le Pôle européen des fondations de l'économie sociale avec la participation de 6 partenaires de 5 pays européens :
- CSV (Royaume Uni),
- Fondation EAES (Espagne),
- Fondation Macif (France),
- Fondation Pact (Roumanie),
- Fondation P&V (Belgique),
- Pour la Solidarité (Belgique).
Le but du projet est de créer une plateforme d'échanges et de réflexion sur le thème du dialogue interculturel, en comparant les perceptions et pratiques de la société civile au sein des différents états membres.
Le lancement du projet a eu lieu à Osuna (Espagne) le 22 septembre 2008, au cours duquel les partenaires des 5 pays ont choisi une thématique de travail qui fera l'objet de dialogues et de débats durant 6 mois avec un groupe constitué de 40 personnes représentatives de la société civile dans chacun des pays des partenaires.

CID Project : Citizenship, Interculturality, Dialogue

"Citizenship, Interculturality, Dialogue" is a transnational project that comes within the framework of the programme "Europe for citizens" of the Directorate-General for Education and Culture of the European Commission. The European network of foundations for social economy leads the project with the participation of 6 partners from 5 european countries :
- CSV (United Kingdom)
- EAES Foundation (Spain)
- Macif Foundation(France)
- Pact Foundation (Romania)
- P&V Foundation (Belgium)
- Pour la Solidarité (Belgium)
The goal of the project is to create a platform for exchanges and reflection on intercultural dialogue, comparing perceptions and practices of civil society within different member states.
The kick off meeting of the project took place in Osuna (Spain) on the 22nd september 2008.
There the partners of the five countries chose a working theme which will be discussed by the groups of 40 citizens created in each country, during 6 months.